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En ce début d’année 2025, nous observons une forte demande de candidats capables de résoudre les problématiques de l’entreprise et d’atteindre des objectifs de vente ambitieux. Les spécialistes de vente multilingues et les juristes ont ainsi bénéficié des plus fortes hausses de salaire ces 12 derniers mois. Dans le même temps, la demande de professionnels dans d’autres secteurs clés, tels qu’informatique, RH ou finance, maintient un niveau élevé.
Les fonctions cruciales dans les périodes difficiles, comme celles de trader en métaux ou de juriste, font l’objet d’une demande particulièrement forte. Cette demande accrue a entraîné une pression à la hausse sur les rémunérations des emplois concernés. Les salaires des traders en métaux ont ainsi augmenté de 25% en moyenne sur les 12 derniers mois. Il en a été de même pour les fonctions juridiques, dont la hausse salariale moyenne a été de 24%, et de 15% pour leurs assistants administratifs.
Les entreprises s’attachent avant tout à renforcer leur force de vente pour exploiter au mieux les sources de revenu et atténuer l'impact du ralentissement économique. Il en résulte une forte demande de professionnels des ventes. Les directeurs des ventes, ingénieurs commerciaux et autres technico-commerciaux sont donc particulièrement recherchés. Ces catégories d’emploi ont vu leurs salaires augmenter de 17 à 18% au cours des 12 derniers mois.
Face au renforcement des tensions géopolitiques et à une prévision d’inflation orientée à la baisse, à 1%, les employeurs redoublent de prudence en matière d’effectifs et de rémunérations dans d’autres secteurs. De leur côté, les candidats hésitent à changer d’emploi dans un environnement incertain. Avec pour résultat, une stagnation des salaires pour la plupart des fonctions.
Un élément positif est le meilleur alignement entre les attentes des employeurs et celles des candidats, par rapport à l’an passé. Les candidats sont conscients de la situation économique et des mesures prises par les entreprises pour réduire les coûts.
Si le salaire reste le critère principal dans le choix de rejoindre un employeur, l’écart entre ce que les candidats pensent pouvoir demander et ce que les employeurs sont prêts à payer s’est significativement réduit.
L’incertitude et la prudence actuelles du marché renforcent le besoin de solutions flexibles. Avec des effectifs limités, ces solutions sont autant d’opportunités pour les professionnels chevronnés d’effectuer des missions temporaires. Elles permettent aussi aux candidats en début de carrière d’assumer des postes en «try-and-hire», dans lesquels ils travaillent plusieurs mois avant une embauche permanente potentielle. En Suisse, où le marché reste principalement axé sur les postes permanents, ceux qui se montrent performants dans ces emplois temporaires ont toutes les chances de se voir offrir un poste fixe une fois l’économie stabilisée.
Le seul élément sur lequel les candidats sont peu enclins à transiger est la flexibilité. Leur souhait de pouvoir travailler à distance n’a pas faibli et s’est même largement ancré dans la culture du monde du travail. Cela reste un facteur décisionnel critique pour des candidats qui rejettent souvent les offres n’incluant pas d’options de télétravail ou de travail flexible.
Cette constatation «de terrain» confirme les résultats de notre récent rapport Talent Trends 2024, publié en fin de premier semestre 2024. Celui-ci montrait que la flexibilité et l’équilibre vie professionnelle/vie étaient les facteurs décisifs motivant le choix d’un candidat pour un employeur. 69% des employés basés en Suisse bénéficient d’un aménagement de travail hybride – soit 17 points de pourcentage de plus que la moyenne européenne.
Historiquement, il y a eu un décalage entre la réaction rapide des entreprises face aux changements macroéconomiques et les attentes des employés et des candidats. Quand l’évolution du marché est positive, elles sont en effet promptes à adapter leur recrutement, offrant aux employés des packages de rémunération et des propositions de valeur attractifs. Elles ont en revanche souvent plus de mal à comprendre pourquoi les candidats hésitent à changer d’employeur. Cette hésitation vient du décalage lié au temps qu’il faut aux candidats pour reprendre confiance, temps souvent influencé par les expériences positives rapportées par leurs amis et connaissances.
Une conjoncture de marché ralentie et compliquée offre toutefois à l’entreprise une fenêtre d’opportunité pour se préparer à aborder la reprise en position de force. Nous conseillons donc aux employeurs d’utiliser ce début d’année pour anticiper la reprise à venir, en structurant notamment leurs processus de ressources humaines et de recrutement. Cela veut dire, par exemple, investir dans la formation nécessaire, adapter les compétences internes et développer des propositions de valeur claires à destination de leurs employés, actuels et futurs.
Lors du redémarrage du marché, ceux qui se seront préparés seront mieux placés pour capitaliser sur les opportunités et gagner en parts de marché, en croissance de chiffre d’affaires et en profitabilité. Inversement, les entreprises qui auront passé la période en se repliant sur elles-mêmes ou en activant le mode ‘survie’ auront alors un net désavantage compétitif pour attirer les talents.
Visant à garantir aux employeurs, aux salariés et aux candidats de disposer des informations les plus à jour sur les niveaux de salaires, nous avons le plaisir de vous présenter l’Étude de rémunérations 2025 de Michael Page. Ce guide complet, qui passe en revue plus de 585 types de postes dans 15 secteurs clés, s'appuie sur quelque 20’000 entretiens de recrutements et sur notre vaste base de données, forte de plus de 415’000 candidats.
Nous vous souhaitons le meilleur pour 2025 et nous réjouissons de vous soutenir dans la mise en œuvre de stratégies salariales réussies et fondées.
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