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Nous continuons à assister au développement des IA et de l’automation sur le lieu de travail. Il n’est donc pas surprenant d’également constater une augmentation de l’inquiétude au sujet des conséquences potentielles pour le marché du travail.
Même si les effets de l’automatisation sur le recrutement ne sont pas encore totalement compris, selon Anthony Caffon, Manager Exécutif Finance & Comptabilité chez Michael Page « ce phénomène n’est pas vraiment nouveau et beaucoup d’emplois ont finalement disparu à cause des évolutions technologiques au fil des dernières années. Ce qui étonne à présent, c’est surtout le rythme d’adoption extrêmement rapide de ces technologies». Cela signifie que les employés et les employeurs doivent dès maintenant réfléchir aux conséquences de ce phénomène pour leur entreprise.
L’automatisation devrait être intégrée aux processus des entreprises plus rapidement qu’aucune autre technologie auparavant et donc accomplir des tâches réalisées jusque-là par des employés. Par conséquent, il est important de déterminer les compétences à réaffecter au sein de l’entreprise et les nouvelles compétences nécessaires après ce changement.
Notre récente étude « Quel avenir pour le travail ? » a mis en lumière que la plupart des employés ne pensent pas que leur poste soit menacé par l’automatisation, mais qu’ils pensent cependant que le nombre d’emplois qui disparaîtront sera plus élevé que celui des nouveaux emplois créés. Même si l’automatisation remplacera peut-être certains emplois en prenant en charge davantage de tâches transactionnelles, les entreprises auront besoin d’un plus grand nombre de personnes disposant de compétences techniques pour mettre en œuvre, surveiller et gérer les processus et systèmes automatisés. Il est également plutôt probable que, dans de nombreux cas, l’automatisation de nombreux emplois permette de libérer du budget et du temps pour que les employés puissent davantage travailler en contact avec le client et d’allouer plus de ressources pour améliorer l’expérience client. Cela signifie que davantage de personnes travailleront dans le but de « conquérir les cœurs et les esprits » et seront en contact direct avec les clients.
Dans toute entreprise, quel que soit son secteur, la mise en œuvre de l’automatisation nécessitera une grande capacité d’adaptation. Anthony confirme que les concepts de « surcompétence et recompétence » font à présent partie du vocabulaire RH. Ils seront bientôt clé pour l’employé et l’employeur sur le marché du travail de demain. La manière dont les entreprises décideront de mettre en place l’utilisation de machines au sein de leurs effectifs changera fondamentalement afin d’assurer un niveau d’efficacité maximal en associant les compétences des uns et des autres.
« Le monde est en mutation constante. Par conséquent, il est sage pour les entreprises d’analyser leur activité et leurs marchés pour réfléchir aux investissements dont elles pourraient avoir besoin à l’avenir. » Et de poursuivre en expliquant ce qu’il pourrait être utile d’envisager, entre autres : « Quelles tâches impliquent des pertes de temps pour notre personnel ? Quels processus pourraient être plus efficaces si une machine les prenait en charge, ce qui permettrait de libérer du temps pour que les employés accomplissent des tâches à plus grande valeur ajoutée ? Quels sont les coûts d’un changement de répartition entre les employés et les technologies ?
C’est important. En effet, chacun sait que ce n’est pas la première fois qu’une nouvelle technologie promettant de bouleverser l’environnement professionnel apparaît. Par le passé, les entreprises qui ont choisi de conserver leur ancien modèle dans un environnement économique demandant des produits nouveaux et améliorés ont eu beaucoup de difficultés à rester compétitives et rentables. À cet égard, Anthony a souligné que : « l’expérience nous prouve que certains cas nous forcent à aller plus loin et anticiper les nouvelles tendances pour être certain de maintenir sa compétitivité sur le marché mais aussi à présent pour attirer les meilleurs candidats. »
Les employeurs doivent tenir compte des talents de leur équipe et les former, renforcer leurs compétences ou les transférer si nécessaire, afin de les encourager à rester dans l’entreprise alors que des changements modifient les processus et donc les compétences nécessaires pour travailler dans l’entreprise. D’autre part, les employés devraient regarder vers l’avenir, évaluer les compétences qu’ils possèdent et se demander comment ils peuvent s’améliorer en fonction de la demande du marché.
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