Comment les candidats se sentent-ils face au « télétravail et à la relocalisation » ?

Lorsque la pandémie a frappé au début de l'année 2020, des millions de professionnels se sont demandés comment faire face au télétravail. La situation est différente depuis mi-2021. Aujourd'hui, des millions de professionnels se demandent comment faire face à un retour au bureau.  

Avant de parler de « révolution du télétravail », il faut peser ces mots. Tout le monde ne souhaite pas travailler à domicile. De plus, de nombreuses organisations sont favorables aux bureaux et tout autre espace dit de “co-working” estimant qu'ils favorisent la collaboration humaine et renforcent le moral des équipes. De même, le rêve de s'installer dans un lieu pittoresque doté d'un ordinateur portable et d'une connexion Internet n'est qu'une aspiration parmi tant d’autres. De nombreux professionnels sont satisfaits de leur situation actuelle, tandis que ceux qui envisagent de s'installer ailleurs ont diverses raisons de le faire.  

Pour aller plus loin, Michael Page a interrogé plus de 200 demandeurs d'emploi à travers la Suisse pour comprendre l'évolution des attentes en matière de travail et de mode de vie au sein de cette nouvelle normalité.  

Télétravail : une expérience réussie ? 

Si la capacité d’un professionnel à déménager dépend de sa capacité à travailler à distance, notre enquête apporte de bonnes nouvelles à tous ceux qui envisagent de se déplacer. Parmi les candidats interrogés par Michael Page, plus de 8 sur 10 pensent pouvoir s'acquitter de leurs tâches ou de leurs responsabilités à distance. De leur côté, les employeurs semblent de plus en plus à l'aise pour travailler avec des équipes dispersées, 45 % des personnes interrogées faisant état d'une augmentation du nombre de postes éligibles au télétravail.  

Quant à savoir si le télétravail aurait un impact sur les salaires et les avantages sociaux, une nette majorité (57 %) a répondu par l'affirmative. Parmi ces personnes interrogées, 33 % ont prédit que les travailleurs à domicile bénéficieraient d'avantages ciblés tels que des remboursements de frais d'Internet et d'électricité. Les 35 % restants voient le verre à moitié vide, soulignant que les travailleurs à domicile perdraient des avantages tels que les panier repas ou les voitures de fonction. 

Une main-d'œuvre en mouvement 

Comment concilier le développement du travail flexible et les taux de relocalisation ? 14 % des personnes interrogées ont déclaré avoir déménagé depuis le début de la pandémie. 40 % ont déclaré qu'ils prévoyaient de déménager - 7 % dans les 12 prochains mois et 33 % dans un avenir plus ou moins proche. En comparaison, 47 % ont déclaré ne pas avoir l'intention de quitter leur lieu de travail actuel. 

Un travail plus flexible signifie-t-il davantage de relocalisations ? Le sondage indique que cette hypothèse est trop simpliste. Les gens n'envisagent pas la relocalisation uniquement parce que la technologie le leur permet. L'expérience COVID les aurait-elle amenés à réévaluer leurs priorités en matière de style de vie ? 53 % des personnes interrogées ayant envisagé de déménager ont déclaré qu'elles recherchaient une région économiquement plus dynamique ; 21 % aimeraient se rapprocher de leur famille et de leurs proches ; 19 % aimeraient avoir une propriété plus grande ou avec un jardin, un balcon ou une terrasse.  

Un tableau tout aussi complexe des aspirations post-COVID est apparu lorsque nous avons interrogé les participants sur la manière dont la relocalisation modifierait leurs conditions d'emploi. Seuls 18 % ont déclaré qu'ils ne déménageraient que pour un poste équivalent, contre 49 % qui chercheraient un emploi dans un secteur différent. D'autres ne cherchaient pas à obtenir une promotion ou même un nouvel emploi, y compris 25 % qui seraient prêts à reprendre des études ou une formation de longue durée.  

D'ici un an, nous devrions avoir une meilleure idée quant à la question des aspirations à la relocalisation : s'agit-il d'une réaction à court terme dû au stress du COVID ou d'une conséquence à long terme du développement du télétravail ? En attendant, cette enquête indique que les facteurs liés à la qualité de vie et à l'évolution de la carrière motivent la délocalisation tout autant que les pratiques de travail flexibles. 

Si vous souhaitez discuter avec l'un de nos consultants experts de la manière dont Michael Page peut vous aider à recruter le talent adapté à votre entreprise, ou des résultats de notre dernière enquête, contactez-nous dès aujourd'hui !